Dans cette optique, nous avons été soutenus par une entreprise externe spécialisée. Une première analyse des thèmes a eu lieu en avril 2023. Puis les conférences régionales en ont discuté de manière approfondie pour n’en garder que quelques-uns. Les thèmes développés ont permis d’élaborer un premier projet de communication, d’en poser les accents et de définir le public cible. Le projet a été présenté puis adopté lors de l’assemblée des membres qui a lieu en décembre 2023. Le concept n’est cependant pas encore terminé : pour l’heure, il convient notamment de décrire plus précisément les thèmes au moyen de cartes thématiques. Le concept de communication devrait être terminé en 2024.
Dans le cadre d’une rétrospective commune, nous avons montré avec l’OFAS notre volonté de maintenir le dialogue et d’améliorer la communication. Trois thèmes prédéfinis nous ont permis de réfléchir à notre collaboration. Nous avons principalement déterminé ce que nous souhaitons conserver, comme les plages horaires pour les échanges communs lors des séances du ressort et aussi défini ce que nous voulons arrêter et les actions que nous souhaitons entreprendre.
Changements au niveau du personnel
Rolf Schürmann, directeur de l’office AI de Bâle-Ville, a officiellement pris sa retraite fin novembre. Nous avons ainsi accueilli Katharina Büeler, nouvelle responsable au sein de l’association. Dieter Widmer nous a quittés fin février. Il a été remplacé par Bernadette Häfliger Berger, nouvelle directrice de l’office AI de Berne.
Remerciements
Cette année encore, je remercie très chaleureusement nos membres et tout particulièrement les membres du comité pour leur travail et leur précieux engagement. Judith Müller est un soutien indispensable au sein du Centre opérationnel. Je lui adresse également mes plus vifs remerciements.
Astrid Jakob, Secrétaire générale
Ressort Intégration
Réadaptation professionnelle : Que fait l'AI ?
Ces prestations vont de la détection et de l’intervention précoces aux mesures de réadaptation professionnelle ou, en dernier recours, à une rente.
Détection précoce (lien vers l’annonce de détection précoce)
Une personne se trouvant en incapacité de travail ou menacée par une incapacité de travail de longue durée peut s’annoncer elle-même en vue d’une détection précoce. La démarche peut également être entreprise par un tiers impliqué (p. ex. médecin traitant ou employeur). L’objectif de la détection précoce est d’évaluer si un dépôt de demande AI est nécessaire en raison de l’état de santé de la personne. Une fois la demande de détection précoce reçue, l’office AI dispose de 30 jours pour examiner la situation. Le cas échéant, il conseillera à la personne de déposer une demande de prestations AI.
Intervention précoce
Les mesures d’intervention précoce ont pour objectif d’éviter que la personne concernée ne perde son emploi ou de lui offrir un nouveau poste de travail dans la même entreprise. Si cela n’est pas possible, un emploi est recherché auprès d’un nouvel employeur. Les mesures sont prises le plus rapidement possible afin d’éviter que les atteintes à la santé ne deviennent chroniques. Les mesures d’intervention précoce comprennent les adaptations du poste de travail, une aide au placement (maintien de l’emploi ou recherche d’un nouvel emploi), l’orientation professionnelle, des cours pour développer de nouvelles compétences ou encore un coaching. Tout est mis en œuvre en accord avec la personne concernée, son employeur et d’autres acteurs tels que le corps médical et l’assureur perte de gain.
Mesures de réadaptation
Il s’agit entre autres des mesures de réinsertion visant à réhabituer la personne au travail et à augmenter progressivement son taux de présence et ses performances. Les mesures d’ordre professionnelles telles que l’orientation professionnelle, une éventuelle reconversion ou le soutien dans la recherche d’un travail approprié font partie de ces mesures de réinsertion. Elles ont pour but de rétablir, de maintenir ou d’améliorer la capacité de gain.
Si la personne ne retrouve pas sa pleine capacité de gain, l’office AI décide d’octroyer une rente d’invalidité si le taux d’invalidité est d’au moins 40 %.
L’AI prend en compte toutes les restrictions de santé qui peuvent avoir un impact sur la capacité de gain des personnes assurées. Il peut s’agir de limitations physiques, psychiques ou mentales causées par un accident ou une maladie.
Vous trouverez plus d’informations sur ce sujet en lisant l’article « Réadaptation professionnelle : que fait l’AI ? » de Christina Böni, Jerry Linder et Lucas Jeandupeux, dans l’édition en ligne de la revue Penso 08/2023. Votre office cantonal AI (lien vers notre page d’accueil) se tient également à votre disposition pour répondre à vos questions et vous conseiller.
Succès de la réadaptation
La Suisse manque d'experts
Expertises médicales
« La Suisse manque d’experts » - Ce n’est pas un gros titre des médias, mais un problème qui a occupé le ressort Prestations de services internes. Au cours du deuxième semestre de l’année 2023, le débat public s’est surtout focalisé sur la recommandation de la Commission fédérale pour l’assurance qualité dans le domaine des expertises médicales (COQEM) de ne plus confier d’expertises à un centre d’expertises mandaté jusqu’ici. La mise en œuvre de cette recommandation et la gestion des procédures en cours ont revêtu une grande importance pour le ressort. Celui-ci s’est aussi penché sur le problème crucial du nombre insuffisant de centres d’expertises qui touche surtout la Suisse latine. En 2023, 4 635 mandats pluridisciplinaires et 3 253 mandats bidisciplinaires ont été attribués sur la plateforme SuisseMED@P. On distingue environ 30 disciplines médicales différentes pour les expertises AI. Les disponibilités des experts sont inférieures à la demande pour certaines disciplines comme la neuropsychologie, ce qui correspond à un manque pour 500 expertises en moyenne par an. Cette pénurie se fait également fortement ressentir dans d’autres disciplines telles que la neurochirurgie, l’oncologie, la cardiologie, la pneumologie ou l’infectiologie, ce qui entraîne de longs délais d’attente pour l’attribution qui, dans certains cas, peut durer plus de 18 mois.
Il serait donc souhaitable que la nécessité de disposer d’experts supplémentaires soit considérée avec autant d’importance au sein du débat public que la fermeture de certains centres d’expertises. Les discussions sur la reconnaissance des formations des neuropsychologues étrangers devraient par ailleurs évoluer et être menée par les politiques. Ce thème, vu son ampleur, et les réglementations relatives au domaine des expertises continueront probablement d’occuper ces prochains temps les personnes assurées, les politiques ainsi que les représentants des intérêts des différentes parties et des associations.
Enregistrements sonores
Le développement continu de l’AI a introduit l’obligation d’enregistrer les entretiens qui ont lieu dans le cadre des expertises médicales. Malgré un temps de préparation très court, les conditions techniques nécessaires à l’enregistrement de ces entretiens, à la transmission et à l’écoute, relativement rare, ont pu être mises en place dans les délais prévus et les enregistrements sonores ont été introduits à partir de 2022. Depuis la mise en place de la plateforme web permettant de télécharger et de transmettre les enregistrements sonores, 64 800 enregistrements d’entretiens médicaux ont été effectués. Le ressort a échangé avec l’OFAS à ce sujet. Les experts seront ainsi indemnisés de manière uniforme pour le travail supplémentaire occasionné par ces enregistrements. Les offices AI sont de plus tenus de vérifier que tous les enregistrements ont été effectués correctement sur le plan formel et qu’ils ont été téléchargés sur l’application web disponible à cet effet. Toutes les expertises doivent donc être en partie écoutées.
Collaboration OFAS-ressort
Le ressort Prestations de services internes s’est réuni à trois reprises durant l’année 2023. La plage horaire pour l’échange régulier et thématique avec les représentants de l’OFAS est désormais bien ancrée. Le contact personnel et direct permet d’uniformiser le niveau d’information entre les offices AI et la surveillance et de discuter, de manière simple et efficace, des différents points de vue, des problèmes existants et des développements.
Rolf Born, responsable du ressort, LU
Reto Baumgartner (BL), Alexandre Emmanouilidis (IVSTA), Christoph Horat (UR), Monica Maestri (TI), Helen Monioudis (GL), Gabriela Wagner (TG), Jürgen Böhler, Vertreter der RAD-Leiter
Ressort Prestations pour assurés
Bad Bubendorf - Impressions
Pénurie de main d'oeuvre qualifiée
Transformation numérique
Un manuel ayant pour but de présenter et de classer les nouvelles fonctions et les nouveaux répertoires a été élaboré en étroite collaboration avec l’association eAVS/AI et une experte confirmée dans le domaine. Divers outils ont par ailleurs été créés et des formations y relatives ont été dispensées.
Information Security
On entend par « Information Security » les directives relatives à la sécurité de l’information auprès des organes d’exécution. Afin de permettre une mise en œuvre uniforme, l’association des caisses de compensation professionnelles, l’association suisse des caisses de compensation professionnelles et la COAI ont chargé l’association eAVS/AI de développer une norme sectorielle, désormais disponible sous forme de directive. Celle-ci a été alignée sur les directives actuellement en vigueur et validée par les associations respectives.
Contrôle des factures
Les offices AI tiennent à encourager la facturation électronique et à réduire au minimum les factures papier. Sur les quelque 2,1 millions de factures que les offices AI reçoivent chaque année de la part des fournisseurs de prestations et des assurés, plus de 85 % ont été transmises en décembre 2023 par voie électronique. Il s’agit là d’un grand progrès. Il y a cinq ans, ce pourcentage était en fait encore nettement inférieur à 50 %. L’automatisation des paiements des factures nécessite également des améliorations. Des règles ont été établies à cet effet en collaboration avec la Centrale de compensation (CdC). Trois d’entre elles ont déjà pu être mises en œuvre dans plusieurs offices AI dans le cadre d’un essai pilote dont l’évaluation est positive et très réjouissante.
Stratégie TNI
La stratégie de transformation numérique et d’innovation (TNI) a pour but de créer des services numériques sûrs et modernes dans le premier pilier et de présenter le financement de manière transparente. Les organes d’exécution ont été informés en septembre que la stratégie TNI avait été adoptée par l’OFAS et qu’elle était obligatoire pour tous les systèmes informatiques de l’AI. La COAI considère avec inquiétude cette progressive transformation numérique du 1erpilier. Afin de continuer à garantir un « service public » fiable, les organes d’exécution doivent en effet pouvoir continuer d’organiser activement leur service informatique. Des mesures ont donc été prises en collaboration avec l’OFAS afin de parvenir à une compréhension commune et à une collaboration partenariale.
Lisa Bernasconi, responsable de ressort, AG
Olivier Barraud (VD), Urs Besmer (AR), Andreas Dummermuth (SZ), Cajus Läubli (OW), jusqu'au 30.11.2023 Rolf Schürmann, à partir du 01.12.2023 Katharina Büeler (BS), Natalia Weideli Bacci, (GE)
Ressort Conditions cadres
Les comptes annuels 2023 ont été approuvés par l'Assemblée des membres le 25 avril 2024.